Pour la rentrée en maternelle, les enfants ont souvent besoin de leur premier sac à dos. Ils n’ont pas grand chose à transporter, ma fille n’avait dedans qu’un paquet de mouchoir et une petite bouteille d’eau. Mais c’est bien utile quand vient l’hiver et qu’il faut y ajouter des gants, un bonnet … et éviter ainsi les objets perdus.
Jusqu’à la fin de la crèche, on transportait ses affaires dans un sac en toile. Elle n’était alors pas assez grande pour « avoir un avis ». Pour la maternelle je lui ai demandé ce qu’elle voulait comme sac et la réponse a été très rapide et étonnamment spécifique : « je veux un sac renard ». De là je me suis dit que ce serait compliqué à trouver et je me suis lancé dans sa fabrication !
Je n’ai pas trouvé de patron de sac renard sur internet. Mais en fouillant sur Pinterest, j’ai vu pas mal de modèles qui me paraissaient faciles à reproduire.
Pour la base du sac en lui-même, j’ai voulu la jouer safe en prenant un patron tout fait. J’ai clairement eu peur de me lancer dans un dessin de patron (sans expérience) et de ne pas avoir fini pour la rentrée ! Modifier un patron existant pour la partie renard allait déjà être un challenge en soi.
Mon choix du patron s’est porté sur sur le modèle Gaspard du site Jane et Emilie. En effet j’ai beaucoup aimé leur attention aux tout petits ! Elles ont plusieurs modèles de sac à dos mais celui-ci est spécialement adapté à la maternelle : la fermeture se fait par scratch, et pour empêcher les affaires de tomber on ajoute un élastique. Je n’avais pas envisagé qu’un zip pouvait être difficile à cet âge et on sent dans leur descriptif une certaine expérience : je leur ai fait totalement confiance.
J’ai modifié la forme du rabat pour que celui-ci puisse avoir une forme de tête de renard. Pour la tête et le museau, j’ai travaillé en superposition de tissus (ce que j’avais vu sur Pinterest) en cousant avec un point très serré, ou point de bourdon, sur le bord des pièces. Cette technique a le mérite d’être solide et esthétique. J’ai fait la forme des pièces moi-même en m’inspirant des modèles que j’avais vus.
Ils sont tout simplement fait avec des pressions noir mat.
J’ai repris ici le patron des oreilles d’un modèle de gilet pour enfant (Grand’Ourse de Ikatee). Ils ont deux modèles pour les oreilles, de lapin ou d’ours. Ici pour le renard j’ai dessiné un entre deux basés sur ces modèles.
La recherche du tissu a été très longue ! Je me suis mise en tête qu’il me fallait un tissu imperméable pour le sac à dos et j’ai cherché longtemps.
J’ai d’abord acheté au marché St Pierre du tissu imperméable, plastifié sur l’envers et qui ressemble à de la toile sur l’endroit. Le tissu est franchement bien et ne fait pas du tout effet plastique, mais il est quand même raide. Alors pour des petites pièces et un sac à dos pour un enfant, je ne me suis dit que ça n’irait pas. Ensuite j’ai acheté de la toile à transat. Je pensais que ce ne serait pas totalement étanche mais qu’au moins ça sècherait vite si c’était mouillé. Or la toile transat est très lâche, et le passage du point de bourdon a été une catastrophe, tout le tissu s’est effiloché. Au final, l’idée n’était pas non plus d’aller en randonnée avec ce sac, mais d’aller à l’école maternelle. Je n’avais pas prévu de laisser ma fille avec son sac à dos sous la pluie… Du coup je me suis rabattue sur les sergés épais de chez Atelier Brunette. Les couleurs Tangerine et Off-white ont été parfaites et la qualité/douceur au top ! Le tissu doublure est un jersey avec renard pailletés de chez Rascol. La sangle ainsi que les boucles de réglage en laiton proviennent de la mercerie en ligne Rascol. Au début, j’étais un peu ennuyée car la sangle n’était pas exactement de la même couleur que le renard, mais au final ça ne se voit pas tant que ça.
Le point de bourdon, utilisé pour maintenir ensemble les différentes parties de la tête du renard, est super pratique et très esthétique. J’ai tellement aimé le rendu pour les pièces du rabat que j’ai aussi utilisé ce point pour coudre le scratch. Cependant toutes les machines ne peuvent pas faire ce point de manière qualitative. Mon ancienne machine, par exemple, faisait des boutonnières fonctionnelles mais pas très belles, notamment parce que les points serrés n’étaient pas son fort. Ce n’est pas le cas de ma nouvelle machine, une Bernina, qui les exécute à la perfection. Les boutonnières et le point de bourdon faisaient d’ailleurs partie de mes critères de choix de ma nouvelle machine. Donc faites attention à ce point avant de vous lancer !
J’envisage de vous faire un prochain article sur mon changement de machine à coudre et surtout les différents critères, déterminants pour moi (dont le point boutonnière), qui ont guidé mon choix. Si ça vous intéresse n’hésitez pas à commenter, je le mettrai en priorité dans ma to do list.
Bonne rentrée à tous !
